L'impact environnemental d'un visionnage en streaming et les inquiétudes de la Cnil sur les questions indiscrètes des employeurs face au coronavirus: voici une sélection d'actualités de la semaine écoulée dans les nouvelles technologies.
L'impact carbone de Netflix
L'impact environnemental des services de films et séries par abonnement, au premier rang desquels la plateforme Netflix, "reste relativement modeste en comparaison d'autres secteurs", a vérifié George Kamiya, analyste au bureau parisien de l'Agence internationale de l'énergie (IEA).
Son étude contredit les chiffres présentés en juillet 2019 par l'organisation française the Shift Project, qui seraient "exagérés de 30 à 60 fois".
Pour expliquer ses résultats, l'analyse de l'IEA souligne les améliorations rapides de l'efficacité énergétique des centres de données, des réseaux de communication et des terminaux. Elle réévalue également le volume de données transférées pendant le visionnage, et rectifie, cette fois à la hausse, la part de vidéos regardées sur téléviseur, plus consommatrices en électricité que les smartphones.
Au final, l'IEA calcule qu'une demi-heure de visionnage sur Netflix relâcherait en moyenne dans le monde 28 à 57 grammes d'équivalent CO2, comparés au 1,6 kilogramme évoqué par The Shift Project. Cette nouvelle estimation équivaudrait à un trajet de 200 mètres en voiture.
Coronavirus et données personnelles: la Cnil tousse
Une épidémie sanitaire n'est pas une raison pour déroger aux règles sur la vie privée, prévient la Cnil qui s'inquiète des nombreuses sollicitations d'employeurs qui souhaitent collecter des données concernant leurs employés ou visiteurs afin de déterminer si ces personnes présentent des symptômes du coronavirus.
"Les employeurs ne peuvent pas prendre des mesures susceptibles de porter atteinte au respect de la vie privée des personnes concernées, notamment par la collecte de données de santé qui iraient au-delà de la gestion des suspicions d'exposition au virus", prévient le régulateur sur son site internet, d'autant plus que les données de santé font l'objet de protections particulières.
Les employeurs ne peuvent donc pas mettre en oeuvre "des relevés obligatoires des températures corporelles" ou "la collecte de fiches ou questionnaires médicaux auprès de l'ensemble des employés".
Au delà des mesures de sensibilisation et de travail à distance, ils peuvent néanmoins, en cas de signalement, "consigner la date et l'identité de la personne suspectée d'avoir été exposée".
Laval Virtual annulé pour 2020
Laval Virtual, l'un des grands événements européens des réalités virtuelles et augmentées, a dû annuler son édition 2020 prévue du 22 au 26 avril à Laval en Mayenne, à laquelle 20.000 personnes étaient attendues.
Les organisateurs du salon comptent toutefois proposer aux professionnels du secteur un ou des rendez-vous virtuels, dont la forme reste à préciser.
"Nous présenterons dans les prochains jours des solutions alternatives qui permettront de servir et informer tous ceux qui désirent mieux comprendre et mieux maîtriser les technologies immersives, les intégrer à leur chaîne de valeur ou encore anticiper leurs évolutions", a déclaré Laval Virtual dans un communiqué.
Préparer l'entraînement des futurs trains autonomes
Un groupement d'industriels ferroviaires et de scientifiques français ont annoncé la création d'une banque de 100.000 images réelles de feux ferroviaires français, pour entraîner les systèmes de reconnaissance visuelle des futurs trains autonomes.
La banque d'images mise à disposition de la communauté scientifique a été constituée par l'institut de recherche technologique System X, avec la collaboration de la SNCF, Alstom et Systra.
Les images illustrent six types de feux de circulation ferroviaires et leurs combinaisons possibles, soit 13 états au total.
SystemX réalisé cette banque d'image dans le cadre d'un programme de deux ans sur le train autonome à la SNCF, qui va se prolonger trois années supplémentaires pour arriver à un "prototype de système de détection des obstacles et de lecture de la signalisation latérale répondant aux exigences du train autonome, à la fois en terme de performance et et de sécurité".
Un nouveau coordonnateur interministériel pour l'IA
Le gouvernement a choisi un responsable du ministère de l'Intérieur, Renaud Vedel, pour assurer la coordination interministérielle de la stratégie française pour l'intelligence artificielle (IA), lancée par le président de la République en mars 2018 à la suite du rapport Villani.
Renaud Vedel, qui passé une dizaine d'années au sein de la police nationale, a également été conseiller du Premier ministre pour les affaires intérieures et de renseignement de 2014 à fin 2016.
Il était déjà le coordonnateur ministériel de l'Intérieur pour l'intelligence artificielle depuis 2018.
M. Vedel sera rattaché à la direction générale des entreprises du ministère de l'Économie et des Finances.
Il succède à Bertrand Pailhès, devenu directeur des technologies et de l'innovation de la Cnil.
La stratégie nationale Pour l'intelligence artificielle prévoit un budget de 1,5 milliard d'euros sur cinq ans.
Levées de fonds
Le Wagon (formations intensives au code informatique, en France et dans le monde) a levé 17 millions d'euros auprès des fonds Cathay Capital et Africinvest.
PayLead (programmes intelligents de fidélité pour banque et fintech, basés sur l'analyse de la donnée bancaire) a levé 6 millions d'euros auprès de l'assureur CNP, de son investisseur historique Side Capital et d'investisseurs privés.
Demand Side Instruments (outils de contrôle de l'irrigation et de contrôle de performance énergétique pour l'agriculture, Caen) a levé 3,6 millions d'euros auprès du groupe Gedia Energies et Services (Dreux).
La start-up Avoloi (prise de rendez-vous entre particuliers et avocats, 19 salariés), vient de boucler son premier tour de table d'un montant de 2,5 millions d'euros auprès des fonds West Web Valley, Swen Capital Partners et Naoleb.
Rubypayeur (signalement de créances professionnelles impayées) a levé 1 million d'euros auprès de Angelsquare capital. Créée en janvier 2019, Rubypayeur a indiqué avoir déjà accompagné plus de 1.000 entreprises dans le recouvrement de leurs créances.
lby-jub/tq/LyS
NETFLIX