Waymo, entreprise en pointe dans les voitures sans conducteurs, a annoncé lundi avoir levé 2,25 milliards de dollars pour mettre les bouchées doubles dans sa technologie de conduite autonome qu'elle prévoit de "déployer dans le monde".
La filiale d'Alphabet, née en 2016 dans un laboratoire de Google, a réalisé ce premier tour de table externe auprès de plusieurs investisseurs et de sa maison-mère.
La firme Silver Lake, le fonds de pension canadien Canada Pension Plan Investment Board et la société basée aux Emirats Arabes Unis Mubadala Investment Company sont les principaux investisseurs.
Le fournisseur d'équipements automobiles Magna International et le distributeur AutoNation ont aussi participé.
"Avec cette injection de capital et d'expertise, aux côtés d'Alphabet, nous allons renforcer notre investissements dans nos employés, notre technologie et nos opérations, afin de déployer +Waymo Driver+ dans le monde", a déclaré John Krafcik, le patron de la filiale, dans un communiqué.
Waymo est l'un des acteurs les plus avancés dans la mise en circulation de véhicules sans chauffeurs sur les routes américaines. En tout, la technologie "Waymo Driver a engrangé plus de 20 millions de miles (32 millions de km, ndlr) sur des routes publiques dans 25 villes", indique l'entreprise.
A Chandler (à côté de Phoenix, Arizona, sud-ouest), la filiale propose un service de robotaxis, Waymo One. Un humain, appelé "safety driver", est présent sur le siège conducteur pour prendre le contrôle en cas d'urgence.
Depuis l'été dernier, dans la même zone, Waymo propose aussi à des abonnés des voyages sans humain derrière le volant, gratuits dans l'après-midi et parfois en soirée. "Des milliers de trajet" ont déjà eu lieu de cette façon, détaille la filiale.
Egon Durban, qui dirige Waymo avec John Krafcik, a aussi insisté sur la mise à échelle de la technologie "au-delà des Etats-Unis".
Alphabet a été fondé en 2015 pour englober Google et ses filiales non-centrales, surnommées les "autres paris", comme Waymo ou Sidewalk Labs pour les "villes intelligentes", ou encore Calico, spécialiste des biotechnologies. La plupart perdent de l'argent.
Interrogé par un analyste début février sur la gestion des risques liés à ces filiales, Sundar Pichai, le patron d'Alphabet et Google, avait répondu qu'il avait désormais recours à des investisseurs extérieurs.
"Pour certains paris (...) nous avons amené des investisseurs externes, des personnes avec une certaine expertise", avait-il expliqué. "Je pense qu'avec Alphabet nous avons un cadre flexible, qui nous permet à la fois d'avoir l'indépendance dont nous avons besoin, et aussi de créer des synergies comme pour nos investissements dans l'intelligence artificielle".
juj/cjc
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ALPHABET INC.