Les géants du numérique, comme Netflix, Amazon, Spotify ou Airbnb, vont être soumis à une taxe de 19% à partir du 1er juin au Chili, selon une disposition de la réforme fiscale promulguée mardi par le président Sebastian Piñera.
Cette taxe sur la valeur ajoutée (IVA) va concerner toutes les entreprises numériques qui ne payent pas leurs impôts au Chili du fait qu'elles ne sont pas établies de façon permanente dans le pays. Elles se retrouveront ainsi sur un pied d'égalité avec les entreprises locales.
Un des moyens de confirmer l'activité de ces entreprises au Chili sera la vérification de l'adresse des cartes de crédit ou des comptes bancaires utilisés par les clients pour les prestations fournies.
Les plateformes de transports telles que Uber ou Cabify seront en revanche exemptées de cette taxe. Un projet de loi, actuellement débattu au Parlement, prévoit qu'elles aient l'obligation de s'enregistrer dans le pays et qu'elles y payent leurs impôts.
La réforme fiscale présentée par le gouvernement du président conservateur Piñera visait initialement à revenir sur des dispositions prises par l'ex-présidente socialiste Michelle Bachelet (2006-2010, 2014-2018) qui avait augmenté les impôts sur les entreprises.
Le gouvernement souhaitait supprimer cette hausse, mais l'éclatement de la crise sociale à l'automne 2019 l'a contraint à faire machine arrière. La réforme prévoit ainsi une augmentation des impôts pour les plus riches et une baisse notamment pour les retraités et les PME.
Selon M. Piñera, la réforme a pour objectif de "favoriser la croissance, l'investissement et l'emploi (...) de bénéficier aux franges les plus défavorisées et de demander un effort et une contribution supplémentaires aux secteurs les plus favorisés".
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