La banque en ligne britannique Revolut a annoncé mardi une levée de fonds qui lui permet d'atteindre une valorisation de 5,5 milliards de dollars et de figurer dans le peloton de tête mondial des "fintech".
Revolut dit dans un communiqué avoir réalisé une augmentation de capital de 500 millions de dollars auprès du fonds américain TCV et de plusieurs actionnaires historiques.
La levée de fonds valorise désormais à 5,5 milliards de dollars la néo-banque et fait d'elle l'une des "fintech" les "mieux valorisées au monde".
Depuis sa création en 2015, Revolut, qui compte désormais plus de 10 millions de clients dans le monde, a levé 838 millions de dollars.
L'argent récolté doit permettre à la banque en ligne de renforcer son offre auprès des particuliers et des professionnels. Revolut compte proposer à terme des prêts, de l'épargne hors du Royaume-Uni et développer son service client en Europe.
"Nous allons maintenant nous concentrer sur le déploiement des opérations bancaires en Europe, l'augmentation du nombre de personnes utilisant Revolut en compte du quotidien ainsi que sur la recherche de la rentabilité", a expliqué son patron et fondateur Nik Storonsky, cité dans le communiqué.
Car si la banque est en plein boom, avec un chiffre d'affaires en forte hausse, elle continue à réaliser des pertes, en raison des investissements nécessaires à son développement.
Selon les derniers chiffres disponibles, ses ventes en 2018 avaient atteint 58,2 millions de livres, contre 12,8 millions en 2017.
En quête de respectabilité, la banque en ligne s'est dotée récemment d'un président du conseil d'administration en nommant un vétéran de la finance, Martin Gilbert.
Son arrivée illustre la volonté de Revolut d'étoffer son équipe de direction en faisant appel à des profils expérimentés de la finance afin d'accompagner son développement à l'international.
La banque en ligne tente en outre de faire oublier quelques interrogations autour de ses procédures de conformité, qui encadrent les pratiques au sein du groupe, ainsi que sur sa culture d'entreprise après avoir été critiquée pour sa rudesse envers ses employés.
Elle assure toutefois vouloir évoluer vers une culture moins agressive et proposer un meilleur service à ses clients.
La banque, qui emploie 2.000 personnes, a son siège à Londres et a pour ambition de grandir vite à l'international, notamment en Asie, en Australie et aux Etats-Unis.