La société spatiale privée Space X a raté lundi l'atterrissage sur une barge en mer du premier étage de sa fusée réutilisable Falcon 9, qui aurait été le 50ème atterrissage réussi.
La mission a en revanche permis de mettre sans problème en orbite 60 nouveaux satellites formant la constellation Starlink, projet d'ampleur de la société d'Elon Musk destiné à fournir internet depuis l'espace.
Contrairement à ce qui a été pratiqué pendant des décennies, SpaceX a révolutionné l'industrie spatiale en construisant des fusées qui permettent d'en récupérer le premier étage pour le réutiliser, une technique qui réduit drastiquement les coûts.
Mais lundi, le premier étage de l'engin -- qui avait décollé depuis Cap Canaveral en Floride vers 10H00 du matin (15H00 GMT) -- n'est pas apparu sur les images retransmises en direct par une caméra embarquée à bord de la barge, située dans l'océan Atlantique, au moment supposé de l'atterrissage.
"Malheureusement, nous n'avons pas fait atterrir le premier étage sur notre barge, mais il a atterri doucement en mer juste à côté, donc il semble qu'il soit en un seul morceau", a commenté Jessica Anderson, ingénieure chez Space X.
Les raisons de ce ratage n'étaient pas immédiatement connues. La fusée en question était utilisée pour la quatrième fois.
Il s'agissait du cinquième lancement de 60 satellites de la constellation Starlink, qui pourrait à terme en compter des milliers. Au total, environ 300 satellites sont d'ores et déjà en orbite (quelques-uns des premiers lancés sont tombés en panne).
Le maillage du ciel devra être assez dense pour que plusieurs satellites soient toujours en ligne directe avec l'abonné du futur service d'internet.
D'autres sociétés, comme OneWeb, ambitionnent également de fournir internet à haut débit depuis l'espace. Elon Musk espère à terme gagner 3 à 5% du marché mondial de l'internet, une part évaluée à 30 milliards de dollars par an.