Un juge fédéral a approuvé mardi la fusion entre les numéros trois et quatre des réseaux de téléphonie mobile aux Etats-Unis, Sprint et T-Mobile.
Le juge a conclu que la fusion à 26 milliards de dollars "ne peut pas être raisonnablement vue comme diminuant la concurrence", selon sa décision, consultée par l'AFP.
L'action de Sprint gagnait plus de 73% à 14H00 GMT, 30 minutes avant le début de la séance officielle. Le titre de T-Mobile gagnait près de 10%.
L'opération avait déjà reçu en juillet le feu vert du ministère américain de la Justice et en novembre celui du régulateur des télécoms, la FCC.
Plusieurs procureurs généraux américains avaient toutefois, au nom de la concurrence, engagé des procédures pour bloquer la fusion; ils faisaient valoir que cette opération pourrait faire monter les prix.
Selon la chaîne d'informations financières CNBC, l'opération doit maintenant encore recevoir l'approbation de la Commission californienne des services publics pour être définitivement validée.
La fusion entre T-Mobile et Sprint doit permettre de créer un numéro 3 capable de rivaliser avec les deux leaders du secteur, Verizon et AT&T. Le nouveau géant comptera environ 127 millions d'abonnés à ses différents services aux Etats-Unis, dont quelque 100 millions dans la seule téléphonie mobile.
T-Mobile, détenu par l'allemand Deutsche Telekom, et Sprint, contrôlé par le japonais SoftBank, avaient annoncé leur projet de mariage en avril 2018.
Mais celui-ci a connu de nombreux retards en raison des inquiétudes sur une concentration trop grande des acteurs. Les deux entreprises avaient déjà essuyé un premier échec de leur projet de fusion il y a quelques années.
En plus de l'action en justice des procureurs généraux, plusieurs associations et syndicats ont manifesté leur hostilité à la fusion des deux groupes.
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