L'Organisation mondiale de la santé (OMS) part en guerre contre les rumeurs et les fausses informations au sujet de l'épidémie causée par un nouveau coronavirus apparu en Chine, a indiqué lundi son directeur général à l'ouverture d'une réunion à Genève.
S'exprimant à l'occasion de l'ouverture de la 146e session du Conseil exécutif de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré que l'agence spécialisée de l'ONU allait "lutter contre la propagation de rumeurs et la désinformation", alors que l'épidémie est désormais classée "urgence de santé publique de portée internationale".
"A cette fin, nous avons collaboré avec Google pour faire en sorte que les personnes recherchant des informations sur le coronavirus voient les informations de l'OMS en tête de leurs résultats de recherche", a-t-il expliqué.
En outre, a-t-il poursuivi, "les plateformes de médias sociaux comme Twitter, Facebook, Tencent et Tiktok ont également pris des mesures pour limiter la propagation de la désinformation".
Dans son bulletin quotidien sur l'épidémie liée au nouveau coronavirus, l'OMS avait relevé dimanche que l'épidémie actuelle était entourée d'une "infodémie massive", à savoir une surabondance d'informations qui ne sont pas toujours vraies ou exactes.
Aussi, les équipes de l'OMS dans le monde entier travaillent-elles désormais "24 heures sur 24 pour identifier les rumeurs les plus répandues sur le nouveau coronavirus", telles que la publication de faux conseils sur internet au sujet de médicaments ou de traitements à prendre.
Depuis son apparition fin décembre en Chine, l'épidémie de pneumonie virale - qui a déjà fait plus de morts que le virus du Sras en 2002-2003 - a déjà contaminé plus de 17.000 personnes, dont 362 mortellement (dont un seul hors de Chine).
La Chine a indiqué lundi avoir besoin d'urgence de fournitures médicales pour faire face à cette épidémie, notamment de masques, de lunettes et de combinaisons de protection.
Il est très inhabituel que la Chine reconnaisse son incapacité à faire face à une crise intérieure. Le seul appel lancé par Pékin à l'aide internationale remonte à 2008, lorsqu'un séisme dévastateur avait fait plus de 80.000 morts et disparus.