L'opérateur espagnol de satellites Hispasat a confié à Thales Alenia Space (TAS) la construction de son futur satellite de télécommunications Amazonas Nexus, qui renforcera ses capacités en Amérique latine et au-dessus de l'Atlantique, ont annoncé vendredi les deux sociétés.
Ce satellite géostationnaire à haut débit de 4,5 tonnes sera doté d'une propulsion entièrement électrique et doit être lancé en 2022. Il aura pour zone de couverture l'ensemble du continent américain, l'Atlantique nord et le Groenland, affirment dans un communiqué commun Hispasat et TAS, société commune entre le français Thales (67%) et l'italien Leonardo (33%).
Il fournira "des services de mobilité de grande capacité aux secteurs du transport aérien et maritime" et est "particulièrement adapté pour contribuer à la réduction de la fracture numérique en Amérique latine, en permettant aux gouvernements et aux opérateurs de télécommunications de déployer des réseaux et des services dans des régions parfois faiblement dotées d'infrastructures de télécommunications terrestres", expliquent-elles.
Selon le bureau d'études Euroconsult, la demande de capacités de données géostationnaires sur le continent américain sera multipliée par cinq dans les dix prochaines années.
Développé à partir de la plateforme Spacebus Neo de TAS, Amazonas Nexus embarque un processeur numérique transparent (DTP) qui augmente la flexibilité du satellite à effectuer différentes missions.
"La participation de l'industrie espagnole au programme Amazonas Nexus est extrêmement significative" et comprendra "plusieurs équipements fabriqués par des entreprises espagnoles", est-il affirmé dans le communiqué sans plus de précision.
Hispasat a conclu des accords commerciaux de location de ses capacités satellitaires pour le "marché de la connectivité gouvernementale et des compagnies aériennes" qui représentent "près de 30% de la capacité embarquée sur Amazonas Nexus".
Ce contrat "nous permettra de construire le satellite le plus dynamique et le plus avancé de notre flotte et nous projeter vers les solutions numériques qui conforteront l'avenir des technologies satellitaires", s'est réjoui le PDG d'Hispasat, Miguel Angel Panduro, cité dans le communiqué.
Le marché des satellites géostationnaires commerciaux a amorcé un rebond quelques années de marasme: 14 ont été commandés à l'industrie en 2019, contre six en 2018 et huit en 2017, selon les chiffres d'Arianespace.
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