La députée LREM Paula Forteza présentera jeudi à l'Assemblée nationale un rapport sur le quantique, appelé à devenir un fondement de la future stratégie française pour le développement de ces technologies révolutionnaires.
La ministre des armées Florence Parly, la ministre de la Recherche Frédérique Vidal, et le secrétaire d'État au numérique Cédric O assisteront à la présentation.
Mais les ministres ne devraient pas faire d'annonces à l'issue de la présentation, le gouvernement souhaitant se laisser encore un peu de temps avant d'annoncer des décisions, ont indiqué lundi à l'AFP deux sources proches de ministres concernés.
Selon Paula Forteza, qui représente à l'Assemblée les Français d'Amérique du sud et des Caraïbes et suit les dossiers numériques, le "quantique marquera une rupture industrielle profonde" par l'ampleur de ses implications.
"Il y a une vraie urgence à se pencher sur le dossier pour la France", a ajouté Mme Forteza, qui signe le rapport avec l'ancien PDG de Safran Jean-Paul Herteman, et un directeur de recherche du CNRS Iordanis Kerenidis.
"En une année, depuis que nous avons commencé à travailler sur ce dossier, il y a plusieurs annonces importantes" qui ont montré que ces technologies commençaient à prendre leur envol, a-t-elle souligné.
Ainsi, l'annonce de Google en octobre sur l'atteinte de la "suprématie quantique": pour la première fois, un ordinateur quantique du géant américain a battu un ordinateur classique, réalisant en 3 minutes des calculs qu'il aurait mis 10.000 ans à faire.
Les technologies quantiques, qui commencent tout juste à sortir des laboratoires, reposent sur l'exploitation de propriétés surprenantes et parfois contre-intuitives de la matière au niveau de l'infiniment petit, atomes, photons, ou électrons.
Les ordinateurs quantiques en sont l'exemple le plus connu.
Mais ces technologies pourraient être utilisées également dans d'autres domaines, comme la production de capteurs aux possibilités exceptionnelles, ou le codage d'informations de manière inviolable.
La plupart des grands pays industriels, Chine et États-Unis en tête, ont élaboré des stratégies pour coordonner leurs efforts nationaux dans le domaine, mais la France n'a pas encore défini ses priorités.
Elle dispose notamment d'un potentiel scientifique important, avec des chercheurs de niveau mondial qui ont joué un rôle clef dans le développement de ces technologies.
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