Le fabricant italien de câbles Prysmian, devenu numéro un mondial avec le rachat de General Cable, a confirmé mardi ses prévisions pour 2019, malgré un troisième trimestre en berne en terme de ventes et de bénéfice net.
Sur le trimestre, le bénéfice net a diminué de 17,3%, à 81 millions d'euros, en dessous des attentes. Selon le consensus du fournisseur d'informations financières Factset Estimates, les analystes tablaient sur 108 millions d'euros.
Le chiffre d'affaires a, lui, reculé de 4,8%, à 2,78 milliards d'euros, là aussi en dessous des prévisions du marché (2,92 milliards).
Sur les neuf premiers mois de l'année, le bénéfice net a en revanche augmenté de 53,4% à 273 millions d'euros, tandis que le chiffre d'affaires a baissé de 0,9%, à 8,63 milliards.
"La contribution la plus importante à la bonne performance des neufs premiers mois de l'année vient de l'Amérique du Nord au niveau géographique et de l'activité Télécom, Energie & Infrastructure", a commenté le patron du groupe, Valerio Battista, cité dans le communiqué.
"Le groupe montre une dynamique particulière pour saisir les opportunités dans le secteur des énergies renouvelables, avec des commandes importantes pour le câblage de fermes éoliennes comme avec Vineyard aux Etats-Unis et Dolwin5 en Allemagne", a-t-il ajouté.
Le groupe a, par ailleurs, indiqué que les synergies liées à la fusion avec General Cable étaient "en ligne avec les prévisions".
Dans ce contexte, le groupe a maintenu inchangées ses prévisions pour 2019, à savoir notamment un excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajusté dans une fourchette de 950 millions à 1,02 milliard d'euros.
Néanmoins en raison des effets du projet Western Link sur les résultats de la société, le conseil d'administration a annulé le plan d'incitation 2018-2020 destiné aux employés, et en soumettra un nouveau cohérent avec l'évolution du marché.
Prysmian a été fragilisé en 2018 et début 2019 par le projet Western Link, reliant l'Ecosse au Pays de Galles. En raison des problèmes techniques sur ce projet, Prysmian a dû provisionner 95 millions d'euros en 2018, et 70 millions en avril.
Pour cette raison, Prysmian avait revu à la baisse ses résultats 2018 et son titre avait été durement affecté en Bourse.
Mais depuis six mois, à la faveur de bons résultats au premier semestre, il a gagné quelque 25%.
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