Le groupe Axa a arrêté son expérience de contrat d'assurance basé sur la blockchain, qui permettait aux passagers aériens de toucher une indemnisation en cas de retard de vol, annonce-t-il sur le site internet qui commercialisait le contrat.
"Nous tenons à vous remercier pour ces 2 années et pour tout ce que nous avons appris à vos côtés. L'équipe Fizzy (le nom du contrat d'assurance) passe à autre chose, mais nous vous reverrons bientôt", indique Axa sur sur le site.
"Les polices achetées en amont restent bien sûr valides", précise Axa. Interrogé par l'AFP sur les raisons de la fin de cette expérience, Axa n'a pas répondu dans l'immédiat.
La police d'assurance Fizzy était l'un des premiers cas d'usage de la blockchain pour un produit grand public, hors cryptomonnaies.
Ce protocole informatique permet de créer des sortes de grands registres virtuels, où des communautés d'usagers enregistrent de manière infalsifiable leurs transactions ou leurs contrats.
Certains considèrent la blockchain comme une innovation aussi importante qu'internet, capable de provoquer l'irruption d'une économie sans intermédiaires, affranchie des Etats, des banques ou des grandes entreprises.
Mais pour l'instant, la blockchain reste encore surtout cantonnée aux cryptomonnaies ou à des applications très professionnelles, et encore embryonnaires, comme la traçabilité alimentaire ou la gestion de certains titres financiers.
Fizzy permettait aux passagers aériens de s'assurer contre un retard de leur vols.
L'indemnisation était déclenchée automatiquement si Fizzy détectait un retard de vol, notamment grâce aux informations disponibles sur les sites spécialisés.
L'ensemble du processus, de la souscription de la police à la délivrance de l'indemnisation, était portée sans intervention humaine par la blockchain.
Un an après son lancement en septembre 2017, Fizzy avait enregistré plus de 11.000 polices et réalisé une centaine d'indemnisations, selon les chiffres communiqués à l'époque par Axa.
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