L'Observatoire de la sécurité des moyens de paiement, présidé par la banque de France, a confirmé lundi qu'il veillerait au renforcement de la sécurité des paiements d'ici à fin 2020, échéance fixée par l'Autorité bancaire européenne (ABE), accélérant son calendrier initial.
La deuxième directive européenne sur les services de paiement, dite DSP2, visant à renforcer la sécurité des transactions et opérations bancaires en ligne, était entrée en vigueur le 14 septembre dernier. Mais tous les acteurs concernés n'étaient pas prêts en France comme dans d'autres pays européens.
Devant le risque de perturbations du commerce électronique, l'Autorité Bancaire Européenne (ABE), qui fixe les normes techniques de DSP2 et coordonne son application en Europe, avait décidé d'accorder en juin aux Etats membres un "délai supplémentaire limité" pour se mettre en conformité sans donner d'échéance précise.
Finalement, l'ABE avait tranché à la mi-octobre en faveur du 31 décembre 2020, date à laquelle tous les opérateurs européens concernés par la DSP2 devaient avoir adopté des solutions d'authentification renforcées des payeurs et donneurs d'ordre.
"Ce calendrier est en phase avec le plan de migration national élaboré sous l'égide de l'Observatoire", soutient dans un communiqué l'entité de la banque de France.
Toutefois, la date butoir fixée par l'ABE accélère le plan francais qui prévoyait initialement à cette même échéance l'adoption de nouvelles solutions d'authentification forte pour "la grande majorité des clients" et se donnait jusqu'au premier semestre 2021 pour qu'elles soient généralisées.
Ainsi la validation d'un paiement ou d'une opération bancaire sensible par la seule réception d'un code à usage unique par SMS ne sera plus jugé conforme aux nouvelles normes européennes dès fin décembre 2020.
Il sera progressivement renforcé ou remplacé par d'autres solutions, comme la reconnaissance biométrique (empreinte, reconnaissance faciale), l'émission d'un code personnel envoyé par courrier ou la connexion obligatoire à l'application mobile bancaire.
"La mise en oeuvre du plan de migration fera l'objet d'un suivi régulier visant à assurer le respect des échéances", garantit l'observatoire qui "veillera à la mobilisation des acteurs du marché français tout au long de la période de migration".