Perception de la révolution numérique, équipements trop gourmands en ressources et énergie, et des failles (corrigées) dans des produits Amazon: voici une sélection d'actualités de la semaine écoulée dans les technologies.
Révolution numérique? Bof, répondent les non-managers
Les non-managers ont beaucoup moins le sentiment de vivre une révolution numérique que les managers, selon un sondage Ifop pour Julhiet Sterwen réalisés auprès d'un millier de collaborateurs d'entreprises françaises de 500 salariés et plus.
Selon cette étude, 73% des managers interrogés ont le sentiment de "vivre une révolution avec la transformation numérique", contre 54% chez les non-managers.
Les managers perçoivent les transformations numériques comme positives à 74%, contre 62% pour les non-managers.
D'une manière générale, le numérique est perçu comme ayant un impact plutôt positif sur l'économie (60% de la population interrogée). Mais les avis sont nettement partagés sur l'effet de la transformation numérique sur l'emploi (38% positif, 38% négatif), ou sur l'environnement (37% positif, 38% négatif).
Halte au sur-équipement numérique
Les quelque 34 milliards d'équipements numériques dans le monde représentent 4,2% de l'énergie primaire consommée dans le monde, 3,8% des émissions de gaz à effet de serre et 0,2% de la consommation d'eau, selon une étude du média GreenIT.fr qui milite pour une réduction de l'empreinte environnementale du numérique.
La fabrication et le cycle de vie des équipements des utilisateurs sont la cause principale de cet impact et notamment de 76% de l'épuisement des minerais non renouvelables (dont les terres rares), précise l'étude. Si l'on ajoute leur consommation électrique (hors box télécoms), ils totalisent entre 59 et 84% de la totalité de l'empreinte environnementale du secteur.
Les autres causes, par ordre décroissant d'importance, sont la consommation électrique du réseau, celle des centres de données, puis la fabrication des équipements du réseau et celle des serveurs informatiques.
D'ici 2025, l'empreinte globale du numérique devrait augmenter en raison de la croissance du nombre d'utilisateurs, mais aussi de celle des objets connectés et de la taille des écrans de télévision, prévoit l'étude, qui recommande de mutualiser et prolonger la durée de vie des équipements et promeut une utilisation plus sobre des technologies.
Failles (colmatées) dans Echo et Kindle
L'éditeur de logiciels antivirus Eset a annoncé avoir détecté une vulnérabilité dans la première génération d'enceintes connectées Echo et la huitième génération de liseuses Kindle, corrigée depuis par Amazon.
Selon Eset, les deux produits étaient susceptibles d'être visés par des attaques Krack, liées à des failles dans le protocole de chiffrement WPA2 utilisé dans les réseaux Wi-Fi découvertes en 2017 par des chercheurs belges.
Si Amazon a corrigé ses produits quand il a été prévenu par Eset, "de nombreux" autres appareils "restent vulnérables à ces attaques", a prévenu Eset, qui souligne toutefois que pour être effectives, ces attaques nécessitent d'être à proximité du réseau ciblé.
Tout le monde (ou presque) a connu une cyberattaque
Selon une étude réalisée par The Economist Intelligence Unit et publiée par la société de cybersécurité Proofpoint, 86% de 300 cadres dirigeants interrogés dans le monde ont connu au moins une cyberattaque sur les trois dernières années, et plus de la moitié (60%) en ont connu au moins quatre.
Les cadres dirigeants interrogés estiment à 85% que les vulnérabilités humaines sont la principale cause des attaques les plus néfastes, devant les failles technologiques ou de processus.
Une "usine numérique" pour Total
Total a annoncé l'ouverture début 2020 d'une "digital factory" (littéralement usine numérique, équipes de développeurs et spécialistes des données travaillant sur des projets métier) qui rassemblera jusqu'à 300 personnes dans le centre de Paris.
Elle doit permettre au groupe pétrolier et gazier de développer des outils numériques pour "améliorer ses opérations industrielles tant en termes de disponibilité que de coûts", "proposer de nouveaux services à ses clients" et avancer dans "les nouvelles énergies décentralisées".
Le groupe espère en tirer jusqu'à 1,5 milliard de dollars par an d'ici 2025, sous forme de revenus additionnels ou d'économies.
Levées de fonds
Le spécialiste du paiement pour les places de marché Lemon Way, qui emploie 70 personnes à Paris, Londres, Madrid et Milan, a levé 25 millions d'euros auprès du fonds Toscafund Asset Management (Londres).
L'ex-start-up Connecthings, désormais baptisée Herow, a levé 16,8 millions d'euros auprès de ses investisseurs historiques, les fonds Xerys, Siparex et Calao Finance. Herow mise désormais sur la personnalisation des notifications - l'envoi de publicité quand le client se trouve au bon endroit (près d'un magasin par exemple).
Madbox, jeune spécialiste des jeux pour mobile créé par une fusion de start-up en juillet 2018, a levé 15 millions d'euros auprès du fonds Alven.
Uptime, start-up de maintenance prédictive d'ascenseurs, a levé 7 millions d'euros auprès du fonds d'investissement Serena et de ses investisseurs privés historiques.
Posos, moteur de recherche sur les médicaments à destination des praticiens, a levé 2 millions d'euros auprès d'investisseurs privés.
Konverso (18 collaborateurs), spécialisée dans les robots "chatbots" pour le secteur informatique, a levé 1 million d'euros en septembre 2019 auprès d'investisseurs privés.
Aqemia, détentrice d'une technologie de recherche de nouvelles molécules pour l'industrie pharmaceutique issue de travaux menés à l'École normale supérieure (Ulm), a levé 1 million d'euros auprès du fonds Elaia.
Elevo (plate-forme de gestion des entretiens annuels des ressources humaines) a levé 1 million d'euros auprès d'investisseurs privés et notamment de ceux de Seed4Soft, qui regroupe des spécialistes du logiciel en mode SaaS.
bur-lby/ak/LyS
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