Le groupe postal britannique Royal Mail est sous la menace d'une grève de son personnel à l'approche de la période cruciale de Noël après un vote massif mardi en faveur de ce mouvement social.
Le syndicat Communication Workers Union (CWU) a annoncé que la grève avait été approuvée à 97% lors d'un scrutin auquel ont participé près de 76% de ses 110.000 membres.
Le syndicat n'a pas encore fixé de date pour cette action, qui serait la première en une décennie et pourrait intervenir à l'approche de Noël, une période clef pour la distribution du courrier.
Le CWU explique que Royal Mail ne respecte pas un accord conclu en fin d'année dernière, qui prévoyait notamment la sécurité de l'emploi, une réforme des retraites, une hausse de salaires et une semaine de travail plus courte.
"Nos membres ont voté afin de se battre en faveur de cet accord et contre ceux qui cherchent à briser le grand service postal britannique dans l'intérêt de profits de court terme", a déclaré Terry Pullinger, un responsable du syndicat.
Le syndicat demande au groupe d'engager des négociations afin de trouver une solution.
Le groupe s'est dit de son côté "très déçu" par le vote qui selon lui "ne signifie pas nécessairement qu'il y aura une grève".
"Nous sommes encore en médiation avec le CWU" et "nous voulons conclure un accord", a complété Royal Mail.
Cette menace de grève tombe mal pour le groupe né il y a 500 ans et privatisé en 2013 sous le gouvernement conservateur de David Cameron au prix de nombreuses critiques.
Royal Mail fait face à un déclin continu du nombre de lettres postées et tente de se relancer en mettant le paquet sur le secteur très concurrentiel du transport de colis au moment où les Britanniques achètent de plus en plus en ligne.
Face à ses difficultés et à l'effondrement de son cours de Bourse, le groupe avait annoncé en mai dernier une baisse de son dividende et un programme de dépenses de modernisation de 1,8 milliard de livres.
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