Le groupe informatique américain IBM, qui a racheté son compatriote Red Hat, a présenté mercredi des résultats meilleurs que prévu pour le deuxième trimestre et maintenu ses prévisions pour 2019.
S'il n'est pas parvenu à enrayer la diminution de son chiffre d'affaires pour la période avril-juin (-4,2%), déjà en baisse les trimestres précédents, celui-ci est conforme aux attentes des analystes, à 19,16 milliards de dollars.
En outre, il a enregistré un bénéfice net de 2,5 milliards (+3,9%). Ajusté et rapporté par action, référence en Amérique du Nord, il ressort à 3,17 dollars, au-dessus des attentes moyennes de Wall Street (3,07).
IBM, qui se recentre depuis plusieurs années sur des créneaux jugés plus porteurs comme les services dématérialisés en ligne ("cloud"), l'analytique, le mobile et la sécurité, a pour l'heure maintenu sa prévision d'un bénéfice par action de 13,90 dollars pour 2019.
Mais dans un communiqué, le groupe précise qu'il dévoilera ses nouvelles prévisions annuelles le 2 août lorsqu'il examinera l'impact de l'acquisition de Red Hat.
"Au deuxième trimestre, nous avons poursuivi notre croissance dans les secteurs à forte valeur ajoutée, grâce à la solide performance de notre segment Cloud et logiciels cognitifs", a déclaré Ginni Rometty, PDG du groupe IBM, citée dans le communiqué.
"Avec l'acquisition de Red Hat, nous fournirons la seule véritable plate-forme hybride renforçant ainsi notre position de leader", a-t-elle ajouté.
IBM avait annoncé le 28 octobre dernier le rachat de l'éditeur américain de logiciels open-source pour la somme record de 34 milliards de dollars, espérant ainsi accélérer sa présence sur le marché très juteux et en plein boom du "cloud".
IBM n'avait jamais payé autant pour une acquisition financière.
Fin juin, la Commission européenne avait autorisé sans condition ce projet d'acquisition.
"Le 2 août, nous discuterons de la manière dont l'acquisition de Red Hat accélérera la croissance des revenus d'IBM, contribuera à notre modèle à haute valeur ajoutée et améliorera notre génération de flux de trésorerie disponibles", a commenté de son côté James Kavanaug, le directeur financier d'IBM.
Le titre IBM, qui a terminé en baisse à la clôture de Wall Street (-0,32%) mercredi, reprenait de la vigueur dans les échanges après Bourse (+1,87% peu avant 21h00 GMT).