Le financement des "fintech", ou entreprises technologiques de la finance, ne cesse d'augmenter en France, notamment sur ce premier semestre où un niveau record a été atteint, selon un rapport publié mercredi.
Quelque 354 millions d'euros ont été levés par les fintech françaises sur ce premier semestre, selon le cabinet d'audit et de conseil KPMG. Cette étude, réalisée avant l'annonce de la levée de fonds record de 230 millions d'euros de la start-up parisienne Meero, n'inclut toutefois pas cette opération.
En l'intégrant, le financement des fintech atteint ce mercredi 584 millions d'euros, un montant largement supérieur à l'ensemble des fonds levés sur l'année 2018 soit 370 millions d'euros répartis sur 74 opérations.
D'après l'état des lieux de KPMG, jusqu'à mi-juin, quelques 39 opérations de financement ont été réalisés avec un ticket moyen d'investissement légèrement supérieur à 9 millions d'euros.
Outre la levée de fonds de Meero, cinq autres ont dépassé les 30 millions d'euros sur la période.
Elles ont concerné Wynd, spécialisée dans la logistique de flux financiers et de commandes (72 millions d'euros), la plateforme de crédit conso en ligne Younited Credit (65 millions), les assurtech Shift Technology (53 millions d'euros) et Alan (40 millions) et Lunchr, gestionnaire de tickets restaurant en ligne (30 millions).
Le décollage du marché de la fintech a commencé dès 2015, année durant laquelle les financements ont franchi les 100 millions d'euros répartis sur 37 opérations. Le ticket moyen par opération s'établissait alors à 3,6 millions d'euros. Depuis, le nombre d'opérations et le ticket moyen n'ont cessé d'augmenter.
Depuis 2010, la fintech en France a levé plus de 1,5 milliard d'euros, et ce "auprès de business angels (gros investisseurs individuels, NDLR), de fonds d'amorçage, de fonds d'investissements ou d'établissements bancaires et compagnies d'assurance", relève KPMG.
Les activités de paiement et de financement ont concentré 54% des fonds levés par le secteur, tandis que de nouveaux métiers émergent tels que l'assurtech (13% des fonds levés), la blockchain (5%) et la regtech (4% levés par ces sociétés technologiques spécialistes de la réglementation), souligne le cabinet.