Le patron d'Uber, qui connaît depuis son entrée à Wall Street vendredi une dégringolade, a prévenu ses employés lundi que le titre risquait fort d'être malmené encore plusieurs mois, selon un mail interne obtenu par l'AFP.
"Comme toutes les périodes de transition, il y a des hauts et des bas", a écrit Dara Khosrowshahi, patron du leader de la réservation de voitures avec chauffeur, nommé en 2017 pour conduire Uber vers une entrée en Bourse très attendue.
Vendredi, premier jour de cotation à Wall Street, le titre a plongé de 7,6% pour clôturer à 41,57 dollars.
Rebelote lundi: vers 18H30 GMT, Uber perdait quasiment 11% à 37 dollars, dans un marché en baisse, inquiet des tensions commerciales sino-américaines.
"A l'évidence, notre titre ne s'est pas comporté aussi bien que nous l'espérions. Aujourd'hui (lundi) est une nouvelle journée difficile sur les marchés et je m'attends à la même chose pour notre action", a-t-il poursuivi, multipliant remerciements et encouragement aux employés.
"Souvenez vous que les débuts de Facebook et Amazon juste après leur entrée en Bourse ont été incroyablement difficiles", écrit-il aussi en guise de consolation et d'encouragement alors que ces deux entreprises technologiques sont devenues de richissimes colosses.
"Nous avons le capital nécessaire pour montrer que nous sommes sur la voie de meilleures marges et de profits. A mesure que les marchés verront l'évidence, le sentiment (à l'égard du titre, NDLR) va s'améliorer", assure encore le chef d'entreprise.
Mais "le sentiment ne change pas en un clin d'oeil et je m'attends à des moments difficiles sur les marchés dans les mois qui viennent", avertit encore Dara Khosrowshahi qui, comme le veut la tradition, a sonné la cloche ouvrant la séance à Wall Street vendredi.
Uber perd depuis sa création des sommes colossales et sa chute à Wall Street semble refléter les nombreuses incertitudes entourant son modèle financier.
jc/alb/cj
AMAZON.COM