Voici une sélection d'actualités de la semaine écoulée dans les nouvelles technologies.
Cyber-défenseurs au bord de l'épuisement
Les responsables de la sécurité informatique (RSSI) des entreprises se sentent submergés par l'ampleur de leur mission, selon le géant américain de l'antivirus Symantec. En France, Royaume-Uni et Allemagne, 82% des RSSI se disent "au bord de l'épuisement" et 64% envisagent de démissionner, selon une étude réalisée par Symantec auprès de 3.000 d'entre eux. Heureusement, ils ne passeront pas tous à l'acte, car 90% d'entre eux reconnaissent être motivés par les situations "où la pression est forte" et 92% "sont ravis de leur environnement de travail".
Pour ces M. Sécurité, le principal facteur de stress est la réglementation, avec notamment l'inquiétude que leur responsabilité personnelle puisse être engagée. Le volume et la complexité croissante des attaques sont le deuxième facteur de stress. L'ampleur des systèmes à défendre, qui ne cessent de s'étendre du fait de la numérisation de l'économie, vient en troisième position. Et les responsables sécurité s'avouent enfin en déficit chronique de compétences, face à des pirates sans cesse plus pointus et plus spécialisés.
Entreprises, protégez mieux vos données sensibles
Selon l'entreprise américaine de cybersécurité Varonis, spécialiste de la détection de données vulnérables, les entreprises ont bien du mal à faire le ménage dans leurs fichiers sensibles.
Selon Varonis, qui se base sur une étude menée auprès de 785 entreprises dans le monde, 53% d'entre elles ont au moins 1.000 dossiers sensibles accessibles à tous les employés, contre 41% l'an dernier.
Environ 71% d'entre elles détiennent plus de 5.000 dossiers sensibles contenant des données dont elles n'ont plus l'utilité.
La moitié des comptes d'utilisateurs en moyenne ne sont plus actifs - mais toujours valables pour accéder aux données. Et en moyenne, 38% des utilisateurs ont des mots de passe qui n'expirent jamais.
"Les secteurs où le plus grand nombre de fichiers sensibles exposés a été trouvé sont la santé, la pharmaceutique et la biotechnologie", selon Varonis.
Paris deuxième en bornes de recharge
Paris se classe deuxième sur 38 grandes villes dans le monde en termes de bornes de recharge pour les véhicules électriques (554 par million d'habitant), et deuxième aussi pour le rapport entre le temps moyen de trajet en transports en commun et en voiture, d'après l'index de mobilité urbaine réalisé par Here Technologies, une société spécialisée dans la cartographie et la localisation. Pourtant l'étude ne dénombre que 0,81 arrêt de transports en commun par 1.000 habitants, ce qui correspond à la 32e place.
En termes d'embouteillage, Paris arrive 22e (pour le temps perdu dans les congestions) et 25e (plus de 10% des routes du Grand Paris sont embouteillées aux heures de pointe). Heureusement il y a les vélos en libre-service: 1,48 par 1.000 habitants de la métropole.
Rêve américain
Bpifrance et l'ambassade de France aux Etats-Unis proposent un programme pour les start-ups françaises qui rêvent de conquérir le marché nord-américain. Les entreprises sélectionnées pour participer à "Deeptech North America - NETVA" bénéficieront d'un accompagnement personnalisé et d'un séjour dans une région américaine dynamique pour essayer de développer des partenariats stratégiques sur place.
Biotechs: Calixar signe un accord de licence avec l'américain Regeneron
La biotech lyonnaise Calixar a signé un accord de licence accordant au groupe américain Regeneron Pharmaceuticals des droits exclusifs sur sa technologie pour mener des programmes de recherche d'anticorps.
Calixar recevra des paiements initiaux et d'étape. Les termes financiers de l'accord n'ont pas été divulgués. La technologie de Calixar, qui est spécialisée dans la stabilisation de protéines membranaires, permet d'isoler et de produire des cibles thérapeutiques avec des niveaux de pureté élevés.
Les levées de fonds
- Fretlink (80 employés), animateur d'une communauté de 5.000 transporteurs régionaux à travers l'Europe, a levé 25 millions d'euros. Les principaux investisseurs sont des acteurs du transport routier comme Edenred (cartes carburant UTA) et TIP (location entretien réparation de semi-remorques). Fretlink a réalisé 15 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2018 et vise des ventes de 200 millions par an en 2020, avec 100 collaborateurs de plus.
- WeMaintain, une start-up qui met en relation les gestionnaires immobiliers et les ascensoristes, a obtenu 7 millions d'euros. Elle compte accélérer son développement en Ile-de-France et se lancer à l'étranger.
- La société bordelaise Otonomy Aviation, qui vend des caméras HD pour aviation d'affaires et compte 30 collaborateurs pour 4 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel, a levé 2,35 millions d'euros auprès des fonds Ouest Croissance Expanso Capital (Caisse d'épargne) et Sofimac Régions. Guillaume Daudon, qui avait créé la société en 2007, reprend le contrôle de l'entreprise à cette occasion.
- Swikly a récupéré 1,5 million d'euros pour industrialiser sa solution de cautions en ligne sécurisées. La start-up lyonnaise permet aux acteurs de la location (d'hébergements ou de véhicules par exemple) de se protéger contre les clients qui annulent sans prévenir, sans contrainte de chèque ou de virement.
- Permettez-moi de construire, startup lilloise qui simplifie les démarches du permis de construire, a levé 1 million d'euro auprès de ses investisseurs historiques et de particuliers, pour pouvoir capitaliser notamment sur la donnée recueillie (intention de travaux notamment)
- Pitchboy a levé 600.000 euros pour développer ses ventes. L'entreprise a créé un simulateur de vente et relations client en réalité virtuelle qui permet de former des personnes à ce métier.
- Wistiki a aussi obtenu 600.000 euros, levés auprès de ses investisseurs historiques, comme Stéphane Richard, Xavier Niel ou encore la famille Bouygues. La start-up a créé une carte électronique qui s'intègre sur différents produits (clefs, portefeuille, sacs, collier d'un animal...) et est connectée à une application, pour ne plus perdre son chat ou ses possessions.