Facebook a recruté sa nouvelle responsable juridique, Jennifer Newstead, au ministère américain des Affaires étrangères, dont elle était la juriste en chef, a annoncé lundi le réseau social, qui fait face à de nombreux soucis réglementaires.
Avocate de formation, Mme Newstead remplace au poste de "General Counsel" Colin Stretch, qui avait annoncé son départ l'an dernier, précise le groupe. Facebook se débat depuis plus de deux ans avec des polémiques quasi-ininterrompues autour du tri des contenus publiés sur sa plateforme et de la protection des données personnelles de ses usagers.
Ces polémiques lui valent des enquêtes et poursuites dans plusieurs pays.
Le secrétaire d'Etat Mike Pompeo a de son côté confirmé lundi dans un communiqué le départ de Jennifer Newstead, remerciant l'intéressée pour son travail au service du ministère depuis fin 2017, où elle fut la première femme à occuper le poste de "Legal Adviser".
Facebook, qui a fait face ces deux dernières années à plusieurs départs de hauts cadres, a aussi nommé lundi John Pinette responsable communications, avec le titre de "Vice President of Global Communications". Il remplace Caryn Marooney qui a annoncé son départ en début d'année.
Ancien de Microsoft et Google, M. Pinette a été aussi été en charge des communications de Bill Gates, le fondateur de Microsoft.
Facebook fait notamment l'objet d'enquêtes aux Etats-Unis dans le sillage du scandale des fuites de données vers la firme britannique Cambridge Analytica révélé l'an dernier.
Le régulateur du commerce, la Federal Trade Commission (FTC), et le gendarme boursier, la SEC, ainsi que le ministère de la Justice enquêtent sur les pratiques de Facebook, qui font aussi l'objet de plaintes venant d'Etats américains ou d'actionnaires.
La FTC cherche en particulier à savoir si Facebook n'a pas enfreint un accord amiable datant de 2011, selon lequel le réseau social s'engageait au respect des données personnelles et à la transparence quant à leur utilisation.
Selon la presse américaine, la FTC et le groupe californien négocient le montant d'une amende qui pourrait se chiffrer à quelque 2 milliards de dollars.
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