Les salariés se déclarent majoritairement "satisfaits de leur qualité de vie au travail" mais il s'agit d'une "satisfaction de façade" qui "masque" une autre réalité: le "stress" et parfois le "manque de sens", selon un baromètre publié mardi.
Ce baromètre, réalisé en février sous forme d'enquête en ligne auprès de 1.218 actifs occupés, est publié tous les deux ans par l'observatoire Actinéo, qui analyse l'évolution des modes de vie des Français au travail et a été créé en 2005 par des professionnels de l'aménagement de bureau.
Parmi les 63% de salariés qui sont en apparence plutôt d'accord avec l'affirmation "mon employeur se préoccupe de mon bien-être au travail", seulement 17% en sont "tout à fait convaincus".
Se sentir "stressé dans son travail" est le lot de 46% des mêmes actifs tandis que 42% pensent parfois que leur travail "manque de sens", selon ce baromètre.
Parmi les facteurs qui contribuent à la satisfaction, l'espace de travail est jugé "très important". 50% des salariés interrogés estiment qu'il influence "très fortement" leur santé et 48% leur bien-être, deux chiffres en hausse de 5 points depuis 2017.
Pour 39% des salariés il influence aussi "très fortement" leurs relations avec leurs collègues, un chiffre en hausse de 4 points depuis 2017.
Moins d'un quart des actifs (22%) jugent pourtant qu'il est "très bien adapté" à leurs besoins. 43% souhaitent un siège adapté à leur morphologie et façon de travailler, 48% une "table réglable en hauteur" et 46% du mobilier connecté intelligent.
L'open space concerne 34% des actifs, dont la majorité (65%) travaillent cependant dans un espace de travail ouvert de taille moyenne (moins de dix personnes).
Les "travailleurs nomades", smartphone en poche et ordinateur portable sous le bras, sont de plus en plus nombreux avec 53% d'actifs en 2019, dont 30% plusieurs fois par semaine (près d'un actif sur deux en Ile-de-France, 47% chez les Millennials, 18-29 ans), soit cinq points de plus qu'en 2017.
Le télétravail est plébiscité par 29% des salariés et très largement perçu comme un avantage. Il se pratique à domicile et "dans un cadre juridique strict" pour 70% des salariés concernés.